jeudi 17 octobre 2013

Carmen dans la grisaille

Après avoir suivi mes folles péripéties sur la route du froid, il est temps que je t'en dise un peu plus sur ma vie d'ici, qui s'installe petit à petit. Je te préviens, tu risques de pas me croire mais tout ce que je vais te conter n'est que la pure vérité. Le mieux serait que tu sirotes une margarita, ça t'aidera peut être à me croire et ça te mettra dans l'ambiance. 

1. Solitude, ma meilleure ennemie

Je savais dès mon arrivée que ma propriétaire partait en vacances pour 2 semaines et que rapidement j'allais être en coloc' avec quelqu'un que je n'aime pas beaucoup : la solitude. On la connaît tous, chacun l'appréhende plus ou moins bien. Pour le coup, je voyais du positif dans sa compagnie. Comme je ne l'aime pas beaucoup, je savais qu'un coup de pied aux fesses allait suivre et que donc, je serais plus aux aguets quant à me faire des connaissances un peu plus intéressantes que la morne solitude.

J'aide ma propriétaire à descendre sa valise, elle me sourit, me dit qu'elle me fait confiance mais qu'elle espère quand même je ne vais pas partir avec tous ses meubles sous le bras. On rigole, la porte se ferme. Ça y est, cette gourgandine (navrée, j'aime trop ce mot pour te l'épargner) de solitude débarque, pose ses valises et se pavane avec le pot de Nutella... Je prend sur moi, attrape mon ordinateur, écume le net comme je sais le faire. Les réseaux sociaux, pour l'intégration, sont tout simplement révolutionnaires. Je balance quelques bouteilles à la mer et j'attends. SURPRISE ! En 5 minutes, j'ai déjà quelques réponses. Au bout du compte, j'ai rendez-vous le lendemain avec une autre française pour boire un verre. Requinquée et remontée à bloc, je sens bien que la solitude me tire la tronche, elle sent bien, cette peste, que mon nouveau positivisme allemand risque de la foutre chaos.


Le fameux soir arrive, je rencontre enfin M., mon âge, elle fait un stage ici. Son enthousiasme est contagieux, elle me confirme qu'ici tout est simple, les relations se nouent facilement, naturellement et me promet que ma solitude ne fera pas long feu. Bon, je suis sur les starting blocks mais le coup de feu n'a pas encore retentit et ma solitude tourne encore autour du Nutella.

L'heure est venue, SMS reçu, M. m'a fait inviter à un anniversaire mon premier samedi soir à Lübeck est donc pris. Amandine 1, Solitude 0.

2. ¿ Hablas español ?

Stupeur ! Oui, effectivement, j'avais remarqué que par-ci, par-là j'entendais un peu d'espagnol parmi l'allemand ambiant. Je vais à l'anniversaire d'un espagnol et je me rend vite compte qu'à Lübeck, il y a de nombreux espagnols. Où est passé la pudeur allemande ? On s'enlace, on se fait la bise... Le charme latin aurait-il envahie la pudique Allemagne dans un de ses fiefs les plus au nord ? Eh bien, à croire que oui. 

Cependant, j'y vois un énorme avantage. Car comme tu le sais peut être, je suis une grande adepte des langues et j'en ai quelques unes à mon répertoire, dont l'espagnol. C'est donc l'opportunité, de temps en temps, d'améliorer mon espagnol quelque peu bancal. Exercice laborieux, de prime abord, que la gymnastique linguistique. Ce qui fini, d'ailleurs, par donner un mélange peu savant d'allemangnol assez vilain.

Petit exemple pour te faire rêver : Si claro, puedo español hablar. (Holy shit ! Rien que de l'écrire, ça me file des frissons)
Pour les non-hispanisants, j'ai tout simplement utilisé la syntaxe allemande mais en parlant espagnol, je te l'ai fait courte, la version longue aurait été trop honteuse. 


Bref ! Après quelques plats du même acabit, j'ai discuté à droite, à gauche mais je ne te le cache pas, mon cerveau appelait largement au secours. Dans la même soirée : parler avec M. en français, discuter avec un espagnol, puis dans la même discussion une autre interlocutrice se met à parler allemand, derrière certains parlent anglais. Quasi mourante au bout de 2 heures de concentration et de baby-foot endiablé, je me rentre, ma solitude s'est endormie et moi avec. Pour une fois, on était en parfaite symbiose, son silence peut être si salvateur.

3. Le froid s'installe mais j'ai bien chaud 

J'ai déjà enfilé mon beau manteau d'hiver, mon chapeau-cloche et mon écharpe bien chaude. J'aime la petite vie que je me confectionne pour cette année. J'ai froid, c'est sûr mais je me sens bien. Tout roule comme sur des roulettes : 
  • Je me suis enregistrée à la Mairie, je suis donc officiellement une habitante de Lübeck. Bon, je vous passe les détails sur l'amabilité des administratifs mais je m'en fiche, j'ai eu ce que je voulais.
  • J'ai un compte bancaire, une carte EC et même des sous dessus ! Oui, en Allemagne le système est très différent. Les Visa c'est juste mal vu et ça marche nul part.... Ils paient quasi tout en cash et par exemple au Mc Do, ils ne prennent que ça. Bref ! Un des petits côtés négatifs de la vie allemande, il faut toujours avoir une liasse sur soi. 
  • J'ai bu ma première bière brassée à Lübeck qui était divine accompagnée (c'est important de le préciser) d'un mexicain, de 2 espagnols et d'une seule allemande. Tu devineras jamais de quelle nationalité était le couple à la table de derrière.
  • J'ai un portable allemand. Bon, là aussi, ce fut laborieux. J'ai pris une carte prépayée de chez Aldi (équivalent de Lidl pour toi le novice du genre), le problème c'est que ça se prend à la caisse entre les pommes de terre et les tampax. Ça mène à des situations intéressantes quand tu ne maîtrises pas toutes les ficelles de l'allemand, qu'il faut mettre tout dans ton caddie et qu'une petite vieille t'engueule parce que tu ne comprends pas toute la complexité du choix du forfait... Bref, moment hasardeux. 
  • J'ai assisté à ma première "Stammtisch" internationale où plusieurs nationalités se retrouvent pour parler l'allemand surtout, mais aussi d'autres langues, c'est un peu au choix. C'est l'occasion de faire des connaissances et j'ai déjà hâte d'y retourner. 
  • Je suis allée au cinéma mais honte sur moi ! C'était un film français sous titré allemand... Oui, tu peux me huer... Mais c'était l'occasion de sortir et de connaître des gens du groupe international de Lübeck. Et surtout, de fréquenter les petits cinémas allemands si charmants où l'on peut boire une bière, boire un verre de vin et manger des chips dans son siège, confortablement installé.

4. Epilogue : la vida loca 


Ça va faire bientôt 2 semaines que je suis en Allemagne, que je fais mon petit nid ici et je suis comblée. La ville est superbe, petite et grande à la fois, humaine et vivante. Je t'avais promis des vikings et finalement je mange des tapas. Qui l'aurait cru ? Cet endroit me réserve encore plein de surprises, j'en suis certaine. Je n'ai pas encore fait de virée impressionnante mais j'ai enfin respirer l'air marin de la Baltique. 

Emmitouflée dans mon écharpe, les cheveux battant au vent, les joues rosies par le froid, le cœur léger, de nouveaux espoirs et le sourire. Que demander de plus ?



dimanche 6 octobre 2013

Voyage, Voyage

Me voila enfin arrivée à Lübeck, un des lieux incontournables du Schleswig-Holstein et surtout ma ville d'adoption pour l'année. Je vais te raconter mon trajet et mon arrivée avec plein d'enthousiasme alors avant de commencer assure-toi que tu as un peu de temps (je vais te raconter ma vie et ouais, t'es là pour ça), prends toi un thé, un chocolat chaud ou ce que tu veux parce que là je t'emmène au pays du froid où l'on t'affirme qu'il fait encore chaud. 

1. Le voyage ou comment mon mental a battu mon corps à plate couture

Voiture chargée à bloc, je promène une dernière fois mes terreurs (mes chiens, hein ! Même si mes terreurs, les vraies je les balade aussi souvent), une dernière caresse à chacun ainsi qu'à mes gros minous, un dernier bisou à ma mère et me voila dans ma voiture, la boule au ventre, l’œil qui clignote (carence en magnésium et angoisse perpétuelle en sont les causes), j'installe mon matériel, Ipod, GPS, carte bleue à porter. J'avale ma salive, démarre le moteur, passe un coup d’essuie glace , allume mes phares, et voilà. 

Me voilà prête, je quitte à 8h30 Saint Nazaire,  ma petite contrée "natale" et je prend ma première co-voitureuse. Mère de famille, 45 ans, bavarde et intéressante, le voyage jusque Paris se passe à merveille. On déguste quelques "Pingouin" ramenés d'Angleterre par le petit frère, parle de tout et de rien et on rit. Un co-voiturage comme je les aime. Mon oeil me joue toujours des tours et je prie pour que ce ne soit pas comme ça pendant tout le trajet jusque Lübeck. 

Je la dépose à l'endroit convenu et file à Rungis voir la grande soeur qui m'attend pour un petit McDo' d'au revoir. Je peine à trouver ma route, même avec Virginie qui m'accompagne de sa voix claire et sciemment un poil séductrice (c'est le prénom de mon GPS !). Mc Do dévoré (c'est le cas de le dire, le temps était compté), je bois un cappuccino à l'EFS, dis au revoir à ma grande soeur et c'est reparti.

J'attend patiemment mon nouveau covoitureur pour Bruxelles, je l'aperçois de loin, j'ai un frisson, il n'a pas l'air aimable à première vue. Il ouvre la portière, je m'arme de mon plus beau sourire, lui décroche mon plus charmant des bonjours et le charme opère, il a le sourire, m'explique que c'est sa première fois, qu'il ne savait pas à quoi s'attendre. Encore une fois on parle de tout et de rien, il est super intéressant, bosse pour des ONG, a vécu dans des pays incroyables dont la situation actuelle est parfois chaotique. Malgré un co-voitureur super sympa, ma fatigue me court après et mon oeil ne veut pas se calmer. Je prend une pause, m'achète du jus d'orange, marche un peu mais je sens bien qu'il faut que j'arrive car mon petit (grand?) corps commence à me dire "merde". On passe finalement la frontière, l'entrée de Bruxelles est embouteillée, on prend notre mal en patience, je trouve les belges absolument désagréables sur la route : et vas y que je te colle mes pleins phares dans la tronche sans raison apparente, et que je te klaxonne, bref ... Chiant. 

Je dépose mon co-voitureur à une station de tram devant la Gare du Midi et je prend enfin la direction de mon hébergement pour la nuit qu'un ami a bien voulu me fournir. Je prend la douche du bonheur, change mes fringues qui finissent par me coller à la peau et je me sens enfin redevenir "humaine". On file manger des tapas, j'ai pas trop le temps de visiter Bruxelles, cependant j'y repasserais car ça a l'air d'être une ville superbe. Lendemain matin, 10h30 me revoilà sur le départ, je monte dans ma voiture et c'est reparti. Cette fois ci, c'est "mon" adresse que je rentre dans mon GPS, j'ai clairement la trouille, la route s'annonce longue, seule et stressante. Si ça n'avait tenu qu'à moi, je serais restée à Bruxelles et je me serais reposer un peu plus mais j'ai prévu ça comme ça et je déteste faire faux bond aux gens.

Je sors de Bruxelles sans encombre, prend l'autoroute direction la Hollande. Arrivée en Hollande, je vois la différence, le froid rentre doucement par l'aération, je m'arrête reprendre de l'essence, les gens me regardent étrangement et je sais exactement ce qu'ils se disent: "Qu'est ce qu'une française fout là avec une TWINGO ?!". Je mange un drôle de sandwich, mange un petit paquet de chips et je me dirige vers l'Allemagne. Une fois en Allemagne, la circulation se fait plus dense, mon oeil me fatigue et je sens que ma nuit de sommeil n'aura pas suffit: mon corps en a sa claque, il veut que ça s'arrête et mon dos commence à me tirailler sérieusement. Je m'arrête donc à un Burger King, ce qui m'a écœuré car j'aurai préféré ça à mon petit sandwich mais tant pis. Puis de toute façon, c'est pas bon pour ma ligne. Je mets mon siège en position allongée et là Morphée m'a rappelée fissa dans ses bras douillets. Une demie-heure plus tard, mon portable me réveille, ma proprio s'inquiète et me demande où j'en suis. Je répond, passe aux toilettes payantes (je m'y ferais jamais) et me revoilà : on the road again. 

Reposée, je me sens d'aplomb pour affronter le reste. Je fais quelques pointes à 150 km/h sur les autoroutes allemandes et pourtant pour certains chevronnés, je traîne encore. Le temps commence à me peser, ça se saurait si la solitude et moi on s'entendait bien. Je tente une discussion, sans succès, avec Virginie mais elle n'est causante que pour écorcher les noms des villes et des rues (et oui ! Elle prononce tout avec un accent français à couper au couteau). Cependant, ça y est j'aperçois enfin "Lübeck" sur un panneau, et là ! M-A-G-I-Q-U-E, mon oeil arrête de clignoter, ma vue du côté droit est nettement moins floue et je me sens invincible. Oui, invincible, c'est la dernière ligne droite, mon oeil fonctionne, j'ai le pied sur l'accélérateur, pas les cheveux dans le vent mais presque. J'ouvre la fenêtre, je sens le froid s'engouffrer avec allégresse dans mon auto, je souris, ça y est le pays du froid m'ouvre les bras.

2. L'arrivée ou comment le charme opère

Je rentre enfin dans Lübeck, l'entrée de la ville n'est pas différente d'une ville classique mais quand j'approche le centre ville et que j'y rentre, je comprend vite l'engouement des gens qui m'en avaient parlé. C'est vert, c'est beau, c'est charmant. J'ai l'impression d'être dans une ville et à la campagne en même temps. Je souris bêtement, j'ai la banane et pourtant les muscles de mon visage crient au secours. J'entre enfin dans "MA" rue ! Virginie me dit d'une voix un peu platonique "Vous êtes arrivé" (elle pourrait me tutoyer, merde ! On a passé 1400 km ensemble et 2 jours de route). Je gare ma voiture, enfin ! Je la pose ! 

Je sors, pose mes deux pieds enfin à terre. "Maman, je suis devant chez moi", là j'entends mon prénom, vois une tête passée qui me dit qu'elle descend. Je raccroche, dis à ma Maman que ma proprio m'a trouvée avant que je ne la trouve. Je vois arrivée une dame avec un grand sourire, les bras grands ouverts, qui me prend dans ses bras. Soulagement. Elle me file sa place devant chez elle, je me gare correctement. Je bafouille, je me sens flagada mais joyeusement flagada. Je souris, tente de blablater en allemand, je m'excuse pour mon état lamentable et mon allemand fatigué. 

Elle me montre ma chambre, l'appartement est immense, c'est dans un vieil immeuble absolument magnifique. Les plafonds sont immenses, ma fenêtre est immense, bref ! Tu auras compris que c'est immense. Je souris toujours comme une gourde, bafouille que tout est merveilleux. Sa fille arrive, m'accueille les bras ouverts comme sa maman. Elles me chouchoutent, me félicitent pour le trajet, je suis affreusement gênée. Ne suis-je pas seulement "la fille qui loue la chambre de l'entrée"? 

Je m'isole un peu, range mes affaires mais Morphée râle et me tanne: "tu vas allé au pieu oui ou non ?". Alors je cède, je prend une bonne douche, je dis bonne nuit, je me glisse dans ma couette bien chaude, le lit est confortable, tout est bien ... ZzZzzZzz ...

3. Premier jour ou comment j'ai pris 20 kilos 

9h30. J'ouvre mes yeux et je me sens bien. J'ouvre les rideaux, le soleil brille timidement, les maisons sont charmantes, tout est calme, les cloches des églises de Lübeck me font le plus agréable des concerts. Enfin je peux tourner la page du mois de septembre qui fût, osons le dire: chaotique au plus haut point. Je sais qu'à partir de ce moment, ma vie sera complètement différente, au moins pour quelques mois. Je sors encore un peu endormie, le petit déjeuner et les sourires sont au rendez-vous. Bonheur. J'ose aborder les sujets : loyer, courses, et tout le bazar. Je suis agréablement surprise sur tout les bords, la vie s'annonce simple et tranquille. 


Je finis de ranger mes petites affaires, je mets ma chambre à mon goût et me prépare pour ma première visite de Lübeck. Elles me font visiter. La ville est vivante, des magasins partout, des bars, des boites de nuit, tout y est et à proximité. Le centre de Lübeck est en fait une île cernée par un canal. L'architecture est magnifique et je suis surprise de voir qu'il y a "des villages" dans la ville. 


Il suffit de prendre une petite rue pour se retrouver dans une cour entourée par des maisonnettes adorables où des papys boivent une bière et où du linge sèche. On se retrouve sur la place principale de Lübeck "Die Marktplatz" où se tient "Die Kartoffeltage" littéralement "les jours de la patate" ou de la "pomme de terre" pour les puristes. Là l'odeur des Currywurst nous appelle, on se laisse séduire. 


Un barbecue géant se tient au milieu de la tente qui abrite le stand nourriture. Je me retrouve avec de la famille de ma propriétaire, des petits vieux adorables chantant leurs vieux standards en choeur, tout en me tenant par les épaules de temps en temps quand un refrain endiablé retentit. Ils me sourient, me parlent, et je comprend réellement les rumeurs sur les gens du Nord de l'Allemagne, ce sont des gens d'une gentillesse extrême. Puis, vient l'heure du café, on va dans un des meilleurs de Lübeck, on se laisse séduire par un "Marzipan Milch Kaffee". Ceci a dû être fabriquer par les démons de la gourmandise tellement c'est à se damner. C'est un délice ! Puis on m'emmène dans une boutique de Marzipan, pareil j'ai pris 10 kilos en regardant simplement les assortiments de chocolat, Marzipan et autre nougat. 




Sur le chemin du retour et après en avoir pris plein la vue et plein les papilles, ma propriétaire a une course à faire. On est accueilli par un monsieur sur échasse qui fait le show en chevauchant une peluche en forme de licorne. Puis, on assiste à un défilé de mode kitsch qui me rappelle que l'Allemagne c'est bien mais pas sur tout les points non plus. Mais ne soyons pas cynique. Elle achète quelques spécialités grecques, c'était sans savoir que le patron allait me faire goûter toute sa vitrine. Autant vous dire que cette fois c'est mon estomac qui n'en pouvait plus. Mais ma politesse et l'air enchanté du petit monsieur l'a fait taire et l'a forcer à ne pas se plaindre et à encaisser. Finalement, c'est presque en roulant que j'aurais pu rentrer mais mes jambes ont réussi à me porter. 

4. Épilogue

A la question : Es tu conquise ? Je répondrais sans hésitation : Oui. Je suis ravie de voir que les gens sont absolument adorables, que pour l'instant les gens me prennent dans leurs bras comme si ils me connaissaient depuis toujours, que l'on me propose de l'aide pour quoi que ce soit. En bref, je me sens pour l'instant très bien et malgré le voyage difficile je ne regrette pas d'être venue jusqu'ici car tout me fait penser que je vais y passer une année inoubliable. 

Sur ce, merci de m'avoir lue, j'espère que je t'ai pas trop emmerder et que tu as réussi à arriver jusque là sans que ton café ou autre soit glaciale et sans que tu échoues sur Candy Crush. Tschüss !